AENIGMA

26.09 - 07.11

Sortir du cadre de notre réalité pour plonger dans un univers certes non loin du nôtre, mais suffisamment indicible pour générer curiosité et questionnement, c’est cette expérience qui lie le travail de Lise Stoufflet et du Studio BISKT pour l’Avenue du Roi. Aucune similitude visuelle apparente malgré quelques analogies dans leur processus créatif, notamment via leur recherche d’inspiration dans le lieu de vie que constitue l’Avenue du Roi, mais un parallèle troublant dans l’étrangeté de leur production. Troublant car si différent et tellement proche à la fois !

L’univers surréaliste de Lise Stoufflet fait écho à plusieurs objets du Studio BISKT qui semblent perdre leur fonction, qui deviennent aussi inutiles que poétiques. Ces objets devenus sculptures sortent du cadre de leur rôle pour gagner une nouvelle réalité qui questionne notre existence.

Un miroir qui sort de son cadre, des vases qui se fanent, créent un nouvel univers dont l’étrangeté renvoie à l’irréalité de seins devenus yeux, d’une fumée prenant vie ou encore de masques scrutant le regardeur. Le dialogue entre tableaux et sculptures se créent inexorablement dans ce croisement.

Cet à-côté de notre réalité s’intègre dans l’appartement de l’Avenue du Roi comme autant de références à nos rêveries et à notre quête de poésie. Les autres objets du Studio BISKT, à priori industriels dans leur rendu visuel mais artisanaux dans leur processus de fabrication – un nouveau décalage dans ce que nous croyons percevoir être notre réalité – nous sortent de ce monde onirique pour nous replonger dans notre réalité. Dans notre irrépressible besoin de joindre l’utile à l’agréable…