Ann Rikkers

La céramique a toujours été pour moi un long processus. De la construction de boudin d’argile en passant par le processus de séchage, la cuisson et finalement l’émaillage… Ma patience a souvent été mise à rude épreuve. Un collègue céramiste m’a fait un jour fait remarquer que mon travail avait un côté très architectural et que je pourrais peut-être travailler plus rapidement avec de la tôle.

Cette façon de travailler m’a en effet donné beaucoup plus de liberté. Dès que les plaques d’argile sont déroulées, ma créativité tourne à plein régime. Une vague idée émerge alors quant à la forme que je veux finalement obtenir, au motif que je veux imprimer et à la couleur de l’émail que je pourrais utiliser. Tout commence par la première forme que je découpe dans la plaque d’argile. Je construis sur cette base. C’est comme jouer avec des Lego et ça peut aller dans n’importe quelle direction.

Grâce à ma formation en graphisme, je suis fasciné par les textures et les structures. Je puise mon inspiration dans mon environnement, dans la rue : des plaques d’égout, des sous-sols fermés par des plaques de fer… Ils ont souvent de belles textures sur lesquelles on peut facilement faire rouler la plaque d’argile. Ce qui me permet de faire le lien entre mon travail graphique et mes céramiques.